đŻ La traque des « fake Science » et textes gĂ©nĂ©rĂ©s par l’IA
Des articles dits « scientifiques » jusquâaux contenus entiĂšrement gĂ©nĂ©rĂ©s par IA, nombreuses sont les parutions frauduleuses se voulant basĂ©es sur la recherche. Que ce soit pour promouvoir un produit ou une idĂ©ologie, publier pour lâargent ou faire le buzz, la fake news sâĂ©tend et nâĂ©pargne pas les sciences. On parle alors de « fake science », et elle atteint aujourdâhui plus que tout des records.
Un webinaire dĂ©diĂ© Ă la « fake Science«Â
Pour faire face Ă ces articles non-sourcĂ©s, Guillaume Cabanac, un professeur d’informatique en universitĂ©, prĂ©sentera lors dâun webinaire prĂ©vu ce mardi 18 novembre les diffĂ©rentes façons de freiner cette Ă©pidĂ©mie dâinfox dans les maisons dâĂ©dition. Il y montrera comment des « dĂ©tectives scientifiques » font pour contrer ce phĂ©nomĂšne, et empĂȘchent la publication de ces articles, ainsi que son site web « Problematic Paper Screener » oĂč il retrace prĂšs de 150 millions dâarticles de fake science.
Face Ă ce nombre dĂ©mesurĂ© de publications mensongĂšres, il est normal de se demander comment tant de ces contenus ont pu apparaĂźtre sur notre fil dâinformation.
La course au nombre d’articles
En effet, si lâon constate autant de ces articles, câest parce quâĂ notre Ăšre de la production de masse, nombreuses sont les sociĂ©tĂ©s cherchant Ă augmenter leur nombre de publications dans lâespoir dâune promotion. Pour ce faire, sâattarder sur la qualitĂ© des publications prendrait bien trop de temps, et toujours dans le but dâaugmenter les rendements, elles vont jusquâĂ nĂ©gliger la relecture de ces derniĂšres, laissant sâimmiscer dans le lot ces textes douteux.
Cette façon de publier serait apparue en Chine, oĂč il existe une forte pression concernant la publication dâarticles. Les mĂ©dias se mettent donc Ă publier sans prendre en compte la qualitĂ© de leur contenu.
Des usines à « fake Science »
Les fraudeurs produisent en masse des articles infondĂ©s, en utilisant lâIA ou encore en les achetant Ă des « paper mills », littĂ©ralement des « moulins Ă papier ». Augmentant leurs chiffres, cela ne fait quâempirer et amĂšne Ă des consĂ©quences trĂšs nĂ©gatives dans le monde du journalisme scientifiques. Tous les articles ne pouvant ĂȘtre vĂ©rifiĂ©s, et ces articles Ă©tant destinĂ©s Ă un public vaste nâayant pas de prĂ©requis scientifiques, il est difficile pour le lecteur dây dĂ©mĂȘler le vrai du faux. On constate alors une perte de crĂ©dibilitĂ© des publications scientifiques, rendant ainsi la communication autour des sciences bien plus difficile quâautrefois.
Guillaume Cabanac fait donc partie de ceux luttant pour la suppression de ces articles frauduleux. Mais face au rythme effrĂ©nĂ© que prend cette course au nombre de publications, peut-ĂȘtre que privilĂ©gier la qualitĂ© Ă la quantitĂ© pourrait ĂȘtre la solution.
âĄïž Lien vers le webinaire
âĄïž Projet proposĂ© par la Fondation Charpak