😷 27 novembre 2005 : la première allogreffe du visage
Replaçons dans le contexte. En mai 2005, Isabelle Dinoire, 38 ans, est sauvagement mordue au visage par son propre chien 😳 Les dégâts sont considérables : les lèvres, le menton et la pointe du nez finissent intégralement mutilés. Après de longues entrevues avec le corps médical et à force de détermination, cette mère de deux enfants se dit prête à subir une allogreffe (pratiquée entre deux individus d’une même espèce génétiquement différents). Elle suivra ensuite un traitement immunosuppresseur spécial pour prévenir le risque de rejet.
Dès lors les médecins prélèvent, sur une donneuse décédée, le revêtement cutané des structures musculaires, cartilagineuses, vasculaires et nerveuses nécessaires à la restitution de la motricité et de la sensibilité. L’équipe du professeur Bernard Duvauchelle, du centre hospitalier d’Amiens, en étroite collaboration avec le professeur Jean-Michel Dubernard à Lyon est chargée de l’opération qui se révèle particulièrement laborieuse et délicate : Isabelle Dinoire passe environ 15 heures dans le bloc opératoire ! Malheureusement, la patiente meurt en 2016 à cause d’une tumeur maligne. Selon le CHU d’Amiens, ce décès ne peut être « scientifiquement relié » au traitement anti-rejet 👀
À ce jour, nous répertorions deux dates-clés qui constituent des références dans la pratique de la greffe faciale. En 2010, un homme reçoit une transplantation complète.Huit ans plus tard, des complications liées au rejet du greffon le force à se faire opérer une seconde fois avec succès 🙏
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