👶 26 janvier 2011 : le premier « bébé-médicament » français nait à Clamart

Son prénom masculin signifie « notre espoir » en turc. Umut-Talha est le premier enfant français issu de la fécondation in-vitro à naître avec cette curieuse appellation de « bébé-médicament » (« bébé du double espoir » est plus approprié ). En 2010, on diagnostique une maladie du sang chez sa soeur ainée de 3 ans : la bêta-thalassémie. Il s’agit d’une défaillance du gène de l’hémoglobine caractérisé par une forte anémie. Pour survivre, le malade doit recevoir de multiples transfusions sanguines. Une greffe de cellules souches (pouvant induire la production de bonnes cellules sanguines) reste la meilleure solution dans le processus de guérison. Les parents de la petite fille de 3 ans décident aussitôt de faire appel à René Frydman, le gynécologue-obstétricien à l’origine de la première naissance française par FIV en 1982 👏

Celui-ci leur propose de « fabriquer » les cellules souches. Comment procède-t-on concrètement ? Eh bien le couple s’en est remis au miracle de la FIV : les médecins ont sélectionné les embryons sains et compatibles pour trouver celui qui servirait à faire naître Umut-Talha sans les gènes de la bêta-thalassémie. Lors de sa naissance le 26 janvier 2011 à l’hôpital Antoine-Béclère de Clamart, les cellules souches ont pu être prélevées sur le cordon ombilical et transmises à la grande soeur. Une décennie plus Tard, les deux enfants se portent bien. Cette opération a pu être réalisée grâce à la loi de bioéthique du 6 août 2004 car elle permet de sauver un membre de la famille tout en demeurant très encadrée. Aujourd’hui, la pratique reste controversée, peu utilisée, et constitue une alternative exceptionnelle à la banque de don de sang de cordon 🩸


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