🏞 Une technique d’imagerie pour localiser le CO2 dans les sols
Le stockage à long terme du carbone (C) dans le sol est une contribution importante au réservoir mondial de CO2. En effet, les sols renferment bien plus de carbone que les forêts ou l’atmosphère. Le cycle qui conduit à son stockage et à son relargage à travers des phénomènes bio et géochimiques est complexe, et la structure même des premiers centimètres de terre y contribue. C’est la clef de la fertilité et la charpente de toutes les molécules du Vivant. Ni plus ni moins, le monde est vivant grâce au carbone ! (mais il peut aussi être dévastateur une fois dans les airs) Une équipe de chercheurs explique sur le site Nature Communications du 21 avril avoir collecté des matériaux de couche arable (la terre labourée pour installer une culture de plantes) provenant de sols à texture fine sur trois sites en Allemagne gérés comme des prairies ou des sols agricoles pendant plusieurs décennies. De là, ils ont mis au point un tout nouveau système d’imagerie qui permet de localiser le carbone dans le sol 🔍
Il s’agit de comparer des scans aux rayons X d’échantillons avant et après imbibation par tétroxyde d’osmium, un composé qui peut facilement se lier aux composants organiques. Il est un oxydant puissant, qui, à faible dose, est facilement réduit par les graisses et les poussières et peut servir à détecter des empreintes digitales. Il est aussi utilisé pour colorer les graisses des préparations ou coupes microscopiques dans les laboratoires de biologie. Sur l’image présentée ci-dessus, trois sols bénéficiant d’une hygrométrie (humidité) différente, en plaine, en montagne et en zone humide, sont comparés. Au niveau de la rangée du haut, on distingue les pores (jaune), les résidus organiques (violet) et la matrice (verte). Finalement, si on jette un oeil en bas, après fixation de l’osmium, on observe une plus forte concentration en carbone (jaune) là où les pores sont les plus denses (noir) 🎨
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