🐟 Jean-Marc Fromentin : comment expliquer le « nanisme » des sardines en Méditerranée ?
Après 12 jours de rassemblement, La COP26 touchait à sa fin vendredi dernier. Pendant cette période, nombre d’articles et de publications scientifiques ont été publiés, majoritairement pour alerter sur l’altération de notre climat et ses conséquences. L’institut de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer) n’a pas dérogé à la règle 🌊
Un groupe de scientifiques, dont Jean-Marc Fromentin, a mené pendant 5 ans le projet « Mona Lisa ». En effet, la filière du poisson observait depuis quelque temps une diminution globale de la taille des sardines en Méditerranée (passant de 15 cm à 11 cm en moyenne), et une chute de la biomasse. Après des années de recherche, l’Ifremer en est venu à cette conclusion : ni les prédateurs naturels, ni la pêche, ni un virus ne sont à l’origine de ce phénomène.
L’alimentation est bel est bien le facteur responsable du « nanisme » des sardines. « Les images par satellite montrent clairement une baisse de la quantité de micro-algues au milieu des années 2000, allant jusqu’à 15%. C’est-à-dire au moment où on commençait à observer la baisse de taille des sardines », précise Jean-Marc Fromentin. Leur origine provient très certainement de changements environnementaux régionaux importants et notamment l’augmentation globale de la température de 0,5°C en 30 ans en moyenne en lien avec le changement climatique 🌦
Vous souhaitez rester au courant de l’actualité scientifique et technologique ? Inscrivez-vous à notre newsletter hebdomadaire Back To Science.