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đŸ«€Il reçoit un coeur de porc gĂ©nĂ©tiquement modifiĂ©

C’est une nouvelle Ă©tonnante qui pourrait rĂ©volutionner la mĂ©decine chirurgicale : David Bennett, un amĂ©ricain de 57 ans, s’est vu transplanter un nouveau coeur ce vendredi 7 janvier. L’identitĂ© du donneur est assez surprenante car il s’agit
 d’un porcLe patient Ă©tant dĂ©clarĂ© inĂ©ligible Ă  recevoir une greffe humaine, la solution d’une xĂ©nogreffe (transplantation entre deux espĂšces biologiquement diffĂ©rentes) paraissait la mieux appropriĂ©e. Il aura d’abord fallu modifier gĂ©nĂ©tiquement le coeur de porc en Ă©liminant le gĂšne codant pour un glucide potentiellement Ă  l’origine d’un rejet immĂ©diat de l’organe. Ensuite, six gĂšnes ont Ă©tĂ© ajoutĂ©s au coeur et un autre au receveur pour Ă©viter une croissance excessive du tissu cardiaque. PrĂšs d’une semaine aprĂšs l’évĂ©nement, celui-ci se porte bien, mais reste reliĂ© Ă  une machine coeur-poumon qui le maintenait en vie avant l’opĂ©rationđŸ‘šđŸ»â€âš•ïž

Les xĂ©nogreffes prĂ©sentent un bon espoir de pallier la pĂ©nurie d’organes, comme le souligne le Dr Bartley Griffith, qui a procĂ©dĂ© Ă  la transplantation : Â« Il n’y a tout simplement pas assez de coeurs humains disponibles pour rĂ©pondre Ă  la longue liste de receveurs potentiels. Â» Ce n’est pas la premiĂšre fois que cette technique est utilisĂ©e. Une telle pratique existe depuis le 17e siĂšcle avec les primates. En 1984, un bĂ©bĂ© humain recevait un coeur de babouin, avant de dĂ©cĂ©der 21 jours plus tard. En revanche, les porcs prĂ©sentent davantage de bĂ©nĂ©fices : plus faciles Ă  Ă©lever et mieux acceptĂ©s car impliquĂ©s dans notre chaĂźne alimentaire, leur coeur est Ă  peu prĂšs aussi gros que le nĂŽtre. Des valves cardiaques de porcs sont dĂ©jĂ  frĂ©quemment implantĂ©es chez les humains et des personnes diabĂ©tiques ont reçu des cellules de pancrĂ©as porcins. Leur peau est aussi adaptĂ©e pour soigner les grands brĂ»lĂ©s. (MAJ : David Bennett est dĂ©cĂ©dĂ© 2 mois aprĂšs l’opĂ©ration)


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