đ„ 13 fĂ©vrier 1960 : explosion de la premiĂšre bombe nuclĂ©aire française
| Il est 7 heures du matin, un 13 fĂ©vrier 1960, lorsque la France se prĂ©pare Ă effectuer le premier essai nuclĂ©aire de son histoire. Dans la base de Reggane situĂ©e dans le dĂ©sert algĂ©rien, « Gerboise bleue » s’apprĂȘte Ă exploser. Il s’agit d’une bombe A au plutonium de 70 kilotonnes (obtenue par la fission d’atomes) dont la puissance Ă©quivaut Ă trois ou quatre fois celle d’Hiroshima. La chaleur au sol est telle qu’elle fait fondre le sable et le vitrifie sur un rayon de 300 mĂštres. Ă cette Ă©poque, la France rejoint le cercle trĂšs fermĂ© des pays possĂ©dant la bombe nuclĂ©aire avec les Ătats-Unis, l’URSS et la Grande-Bretagne. Il existe trĂšs peu d’images de l’Ă©vĂ©nement proposĂ©es dans les mĂ©dias d’alors. Car c’est principalement à la radio que le plus long reportage est diffusĂ© đ Entre 1960 et 1966, la France rĂ©alise 57 expĂ©rimentations et essais nuclĂ©aires en AlgĂ©rie. Elle fait notamment exploser sa premiĂšre bombe H, plus puissante (obtenu pas la fusion d’atomes) en PolynĂ©sie. Rapidement, la communautĂ© internationale critique l’augmentation des retombĂ©es radioactives sur les pays riverains. Mais la France assure qu’il ne faut pas s’inquiĂ©ter. Il faudra attendre 2010 et la loi Morin, puis 2013 et l’apparition de documents dĂ©classifiĂ©s pour dĂ©couvrir la rĂ©alitĂ© sur la prĂ©sence de radioactivitĂ© dans l’Afrique de l’Ouest et au Sud de l’Europe. Un dossier a Ă©tĂ© montĂ© dans le cadre de l’indemnisation des personnes victimes de cancer suites aux essais. Les nĂ©gociations sont toujours en cours đ¶ |
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