👩‍🔬 Femmes en science : les idées préconçues ont laissé leur marque

Le masculin l’emporte” : chez les scientifiques aussi, ce préjugé a la vie dure. Certaines idées préconçues sur les femmes ou les hommes ont laissé leur marque dans la recherche. “De nombreuses théories sont construites sur la supposée supériorité des hommes sur les femmes”, raconte Jean-Louis Vercher, neurophysiologiste, coprésident du Comité parité égalité du CNRS. Ce présupposé a par exemple influencé la recherche sur le dimorphisme sexuel, c’est-à-dire les différences morphologiques plus ou moins marquées entre les individus de sexes différents. 👩👨

Dans les années 1950, on constate, chez l’humain, que cette différence dépend des chromosomes X et Y. Mais on ignore comment ces derniers orientent le devenir d’un embryon vers tel ou tel sexe. Une idée s’impose alors parmi les biologistes : le féminin est le sexe par défaut dans le schéma développemental. “Les chercheurs pensaient que le chromosome X contenait le matériel de base et que Y était un petit plus, le petit plus qui fait un homme”, reprend Jean-Louis Vercher. 🗣

Le développement de la biologie moléculaire va mettre à mal cette idée. Car lorsque les biologistes cherchent l’expression moléculaire de ce “petit plus”, ils la trouvent dans le gène SRY, le facteur de développement des testicules… Mais ils révèlent aussi l’existence d’un autre gène, DAX1, qui détermine la formation des ovaires. “Cela a changé le cadre théorique. On cesse alors de considérer le féminin comme le sexe par défaut”. Une certaine vision du genre avait donc influencé la recherche sur le sexe, d’où la nécessité de distinguer ces deux notions ! 🔎

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