🦸‍♂️ Certains êtres humains ont des superpouvoirs – et les scientifiques peuvent l’expliquer

Les superpouvoirs existent ! Certes, nous ne pouvons pas sortir des griffes géantes comme Wolverine des X-Men, mais selon les scientifiques, notre corps et notre cerveau ont le potentiel de réaliser de nombreux exploits à première vue surhumains. Concentrons-nous sur un exemple : imaginez que vous puissiez mémoriser l’ordre d’un jeu de cartes en 20 secondes. Pour certains des athlètes mentaux qui participent chaque année au USA Memory Championship, une telle prouesse est un jeu d’enfant. 🌟

Pourtant, ces champions de la mémoire n’ont rien de spécial, si ce n’est qu’ils se sont entraînés, explique Anthony Dottino, fondateur du championnat. Anthony Dottino et son fils Michael dirigent des programmes d’entraînement de la mémoire et selon eux, tout le monde peut améliorer sa mémoire, et ce à tout âge. 💡

Pour le prouver, Michael Dottino travaille avec des neuroscientifiques pour étudier comment l’entraînement de la mémoire affecte l’activité cérébrale. Les recherches permettent d’ores et déjà de comprendre le fonctionnement des techniques de mémorisation, qui forment des réseaux dans le cerveau associant les nouveaux souvenirs aux anciens. Par ailleurs, une étude publiée dans la revue Neuron a révélé qu’un individu moyen pourrait considérablement améliorer sa mémoire en seulement six semaines d’entraînement. ⚡️

Autre exemple de « superpouvoir » : celui des Sherpas, qui arrivent à vivre à une très haute altitude ! Les membres de ce groupe ethnique vivent en effet depuis plus de 6 000 ans à une altitude moyenne de 4 200 mètres au-dessus du niveau de la mer, où il y a environ 40 % d’oxygène en moins qu’au niveau de la mer. « La sélection naturelle a eu amplement de temps de trouver la meilleure façon de pallier ce manque d’oxygène », explique Simonson, qui étudie la génétique et la physiologie de l’adaptation à la haute altitude à l’université de Californie à San Diego. 🗣

Chez les individus lambdas, lorsque la teneur en oxygène diminue, le corps produit davantage de globules rouges pour assurer un meilleur apport en oxygène. Cela a pour effet d’épaissir le sang, ce qui peut entraîner le mal des montagnes, une condition potentiellement mortelle. Les Sherpas, en revanche, ont acquis diverses mutations génétiques qui leur permettent de maintenir de faibles niveaux de globules rouges, et qui permettent aux mitochondries de leurs cellules de mieux utiliser l’oxygène. Simonson, qui étudie les performances des Tibétains à plus basse altitude, a constaté qu’ils conservaient leur avantage même au niveau de la mer ; un superpouvoir dont elle espère pouvoir tirer parti pour aider les personnes souffrant d’un manque chronique d’oxygène dans le sang en raison d’une maladie respiratoire ou cardiovasculaire. 🫀

Enfin, voici un dernier exemple : les super nageurs qui n’ont pas besoin d’équipement de plongée ! En effet, pour les plongeurs libres, aucun équipement de plongée n’est nécessaire pour sonder les profondeurs de l’eau : c’est le cas des Bajau des Philippines, de Malaisie et d’Indonésie, qui sont capables de rester sous l’eau pendant 13 minutes à des profondeurs allant jusqu’à 70 mètres. Selon les scientifiques, les Bajau, comme les Sherpas, ont acquis un avantage génétique qui leur permet de mieux utiliser l’oxygène. Cependant, comme ils sont confrontés à une forme plus immédiate de privation d’oxygène, les Bajau ont développé un mécanisme plus rapide que les Sherpas. Au fil du temps, la sélection naturelle a favorisé l’augmentation de la taille de leur rate, cet organe qui contient les globules rouges oxygénés. En plongeant, leur rate se contracte et projette cette réserve dans la circulation sanguine. 🩸

➡️ Vu sur National Geographic


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