🙌 Une dizaine de patients en rémission totale d’un cancer du rectum !
C’est une première mondiale. Dimanche 5 juin, des chercheurs du MSK Cancer Center de New York ont révélé les résultats d’une étude sur le cancer du rectum. Ce dernier apparaît lorsque les mécanismes cellulaires de réparation de l’ADN sont déficients. Normalement, lorsque les cellules font des copies de leur ADN, des enzymes spécifiques corrigent les “fautes de frappe” qui peuvent survenir dans le code génétique. Lorsque les gènes qui codent pour ces enzymes sont défectueux, les cellules finissent par accumuler des fautes, ce qui peut conduire au cancer. L’objectif de l’essai était de permettre aux patients d’éviter le passage par une proctectomie (opération chirurgicale qui consiste en l’ablation d’une partie ou de la totalité du rectum). Le traitement de base pour cette maladie peut causer des lésions nerveuses permanentes et des dysfonctionnements intestinaux, urinaires et sexuels 😨
Les scientifiques ont choisi de pratiquer l‘immunothérapie en s’intéressant à un médicament, le dostarlimab, et en prescrivant cinq cent milligrammes à 12 patients, toutes les trois semaines pendant six mois. Il se sont inspirés d’essais antérieurs pratiqués sur des personnes atteintes d’un cancer colorectal métastatique avec du pembrolizumab, un médicament du même type. Et les résultats sont particulièrement encourageants ! En effet, il se trouve que les tumeurs des malades ne sont plus du tout détectables à l’examen physique, à l’endoscopie, à la TEP ( fournit une image précise de l’activité cellulaire à l’intérieur du tissu observé) et à l’IRM. Après deux ans, aucun patient n’a eu recours à la chimioradiothérapie ou à la chirurgie. Une première dans l’histoire du cancer. Que peut-on attendre de cette expérience sur le long terme ? Actuellement, il est encore trop tôt pour arriver à la conclusion que le dostarlimab puisse se substituer aux traitements classiques 💊
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