đ§ Une molĂ©cule modifiĂ©e pour traiter la maladie de Parkinson ?
En France, la maladie de Parkinson affecte actuellement 1% des individus de plus de 65 ans, soit environ 100 000. Environ 8000 cas sont dĂ©tectĂ©s chaque annĂ©e. On savait dĂ©jĂ que les malades ne produisent plus de dopamine, l’hormone nĂ©cessaire au contrĂŽle des mouvements. Mais son origine demeurait jusqu’ici inconnue. En 2015, les travaux d’une Ă©quipe de chercheurs franco-belges du CNRS ont servi Ă percer le mystĂšre. Ils ont mis en Ă©vidence la prĂ©sence dans le cerveau dâune protĂ©ine indispensable Ă la communication entre les cellules nerveuses, dĂ©nommĂ©e l’alpha-synuclĂ©ine, et formant des amas en forme de ruban ou de fibres. Selon la forme exacte de ces protĂ©ines Ă la surface des neurones, diffĂ©rentes maladies neurologiques se dĂ©veloppent, dont la maladie de Parkinson đ§Ź
Le mauvais repliement et l’agrĂ©gation de l’a-synuclĂ©ine sont les causes principales de plusieurs maladies neurodĂ©gĂ©nĂ©ratives appelĂ©es synuclĂ©inopathies (atrophie multisystĂ©mique, maladie Ă corps de Lewy et Parkinson). TrĂšs rĂ©cemment, une autre Ă©quipe de chercheurs de l’UniversitĂ© de Bath a analysĂ© toute une sĂ©rie de pĂ©ptides (courtes chaĂźnes d’acides aminĂ©s) afin de trouver le meilleur candidat pour empĂȘcher le repliement de l’a-synuclĂ©ine. Parmi les 209 952 peptides, c’est le 4554W qui a montrĂ© le plus de rĂ©sultats encourageants en Ă©vitant que la protĂ©ine ne s’agrĂšge en pathologies toxiques. Cette trouvaille, en plus de permettre le dĂ©veloppement de traitements, prĂ©sente un intĂ©rĂȘt dans l’Ă©tude de plusieurs autres maladies dĂ©clenchĂ©es par un mauvais repliement des protĂ©ines : Alzheimer, diabĂšte de type 2 etc. NĂ©anmoins, ce n’est qu’un dĂ©but et il faudra ĂȘtre patient pour qu’enfin un traitement efficace puisse voir le jour !
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