🫀 5 juin 2000 : première greffe d’un coeur artificiel autonome

À Paris, l’hôpital de la Pitié Salpêtrière s’apprête à réaliser une opération d’envergure. Ce lundi 5 juin 2000, les chirurgiens accueillent un homme de 70 ans atteint d’insuffisance cardiaque grave. L’équipe du Professeur Iradj Gandjbakhch va lui implanter un ventricule artificiel. Ce n’est certainement pas une première dans l’histoire de la greffe de cœurNéanmoins et pour une fois, la machine en titane se retrouve à l’intérieur de l’abdomen. Ainsi, le patient est libéré de toute contrainte due à la présence de fils électriques reliés à une batterie, autrefois externe, lors de précédentes opérations (comme se déplacer avec une mallette en permanence). Une recharge quotidienne de la batterie se fait par induction magnétique à travers la peau à l’aide d’un boitier positionné sur la ceinture. Seul bémol a priori : la durée de vie des batteries ne dépasse pas les deux ans. Après ce laps de temps, le patient doit repasser entre les mains de la médecine 😶

Le cœur artificiel, imaginé par un chirurgien américain, a été développé pour faire l’objet de tests dans des pays comme l’Autriche, l’Allemagne ou encore la France. Et depuis ? La science continue de faire des progrès, lentement mais sûrement (nous parlons tout de même d’un organe vital !) En 2013, la société CARMAT, fondée par le docteur Alain Carpentier, annonce que son prototype de ventricule totalement artificiel de 830 grammes est prêt à l’emploi pour un essai clinique. Après confirmation du potentiel, a lieu une série d’interventions médicales à partir de ce nouveau coeur. Certains patients sont décédés très peu de temps après leur opération, mais les espoirs demeurent là, intacts. L’enjeu médical est énorme : avec le temps àobserve que l’offre de transplantation ne parvient pas à suivre l’augmentation fulgurante du nombre de demandeurs. C’est certain, le marché du cœur artificiel a de l’avenir devant lui ! 👀


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