𧏠La France se lance dans le stockage de données par ADN artificiel
Câest une nouvelle qui fait vivement penser au scĂ©nario dâun Ă©pisode de Black Mirror. Dans cette sĂ©rie de science-fiction diffusĂ©e sur Netflix, lâhumain est confrontĂ© aux Ă©volutions drastiques de la technologie, pour le meilleur⊠mais aussi souvent pour le pire. Sans aller jusqu’ici, la France vient de lancer un programme spĂ©cial dâinvention de nouveaux modes de stockage de donnĂ©es, lesquelles sont toujours plus nombreuses et encombrantes. Le CNRS, qui en a la charge, dispose dâun budget de 20 millions dâeuros sur 7 ans pour mener des recherches au sein de 16 laboratoires. Les scientifiques souhaitent encoder des donnĂ©es binaires dans de lâADN synthĂ©tique (sans gĂšnes) insĂ©rĂ© Ă lâintĂ©rieur dâune mini capsule mĂ©tallique, que dĂ©veloppe actuellement la sociĂ©tĂ© française Imagene. Elle peut sauvegarder des millions de brins d’ADN (donc des donnĂ©es) de façon trĂšs compacte đŹ
Pour ce faire, les bits individuels (chiffres binaires) sont convertis de 1 et 0 vers les lettres A, C, G et T. Ces derniĂšres reprĂ©sentent les quatre principaux composants de lâADN : lâadĂ©nine, la cytosine, la guanine et la thymine. Le mĂ©dium de stockage physique est une molĂ©cule dâADN synthĂ©tisĂ©e contenant ces quatre composants dans une sĂ©quence correspondant Ă lâordre des bits dans le fichier numĂ©rique. La sĂ©quence A, C, G et T reprĂ©sentĂ©e dans la molĂ©cule dâADN est Ă nouveau dĂ©codĂ©e sous la forme de la sĂ©quence originale de bits 1 et 0 pour rĂ©cupĂ©rer ces donnĂ©es. Lâobjectif est de pouvoir garder les donnĂ©es dites âfroidesâ (peu utilisĂ©es comme les documents lĂ©gaux ou de vieux mailsâ) qui reprĂ©sentent 60 Ă 80 % de toutes celles stockĂ©es sur la planĂšte. Loin dâĂȘtre rĂ©cente, lâidĂ©e dâun tel projet semble dĂ©sormais bien sĂ©rieuse. Ă surveiller ! đ
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