Pollution lumineuse : l’Office présente une note scientifique affirmant la responsabilité de la lumière artificielle nocturne dans le déclin de la biodiversité

Le 26 janvier 2023

Lors de sa réunion du jeudi 26 janvier 2023, l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST) a adopté une note scientifique sur la pollution lumineuse, présentée par Annick Jacquemet, sénatrice.

La croissance de la population mondiale et de l’urbanisation ont entraîné une explosion des émissions lumineuses anthropiques. A partir des années 2000, la forte diffusion des LED a encore accru ces émissions du fait de l’augmentation du nombre de points lumineux et de la quantité de lumière émise. La brillance du ciel mondial liée à la lumière artificielle nocturne a augmenté d’environ 10% par an depuis 2010.

Longtemps sous-estimée, la pollution lumineuse a de nombreux effets néfastes : elle perturbe les cycles naturels de lumière et d’obscurité qui structurent le monde vivant, fragmente les habitats et participe au déclin de la biodiversité ; elle compromet l’observation des étoiles, contribue au gaspillage énergétique et aux émissions de gaz à effet de serre ; en exposant à des sources lumineuses bleues et en créant un risque phototoxique pour la rétine liés à certains éclairages LED non réglementés (lampes torches, phares), elle soulève de réelles préoccupations en matière de santé publique.

Aussi, dès 2009, la France a adopté une réglementation nationale ambitieuse pour limiter les nuisances lumineuses, mais son efficacité est limitée car peu appliquée, faute de contrôle. Annick Jacquemet a souligné : « la rénovation énergétique par les LED ne permettra de lutter efficacement contre la pollution lumineuse que si elle s’accompagne d’une réflexion préalable sur la finalité des éclairages et sur leur réelle utilité au regard des besoins avérés des habitants ».

Télécharger la note complète

L’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques est présidé par Pierre Henriet, député (Vendée – Renaissance).
Son premier vice-président est Gérard Longuet, sénateur (Meuse – Les Républicains).

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *